< 09'01'08 > 

Sarkozy, du flou dans la gâchette

Deux heures : Nicolas Sarkozy a mené tambour battant sa conférence de presse de rentrée hier à l'Elysée, devant 600 journalistes. Ce matin, l'actualité « people » de ladite conférence occupe encore bien des pages sur le Net et dans les journaux (340 articles selon Google News sur sa réponse à la question sur Carla Bruni). Assez logiquement, les quotidiens de gauche ne ratent pas l'occasion d'égratigner sa stratégie de communication (« le président a justifié l'étalage de sa vie privée avec l'ex-mannequin, promise au mariage, sortez les violons, préparez les cotillons », écrit Libération), tandis que le Figaro rapporte qu'une « partie de la presse l'accuse de mettre en scène sa vie privée pour masquer certaines difficultés de sa politique notamment économique »

Est-ce la raison pour laquelle « Direct Soir », le gratuit de Vincent Bolloré,l'ami de Nicolas Sarkozy (c'est lui qui lui paye ses vacances), a titré « Nicolas Sarkozy et sa conférence de presse » (sans se mouiller, voir ci-contre la Une du quotidien du soir), avant de verser dans les pages intérieures dans le plus pur tract électoral (le président a su manier « aussi bien l'humour qu'un ton très ferme », a mis « souvent les rieurs de son côté »...) ? Par piles entières réapprovisionnées tout l'après-midi dans le métro parisien, « Direct Soir » avait visiblement anticipé la leçon de presse de Sarkozy, qui, après avoir esquivé la question de Laurent Joffrin sur sa façon très personnelle d'exercer le pouvoir (écoutez la réponse sonore du pdg de Libé sur Libélabo), a décrété : « Le seul problème de la presse, c'est sa diffusion. » 

Au-delà du people, Nicolas Sarkozy a surfé sur tous les sujets du moment, s'appuyant sur un concept tout nouveau pour lui, la « politique de civilisation » (empruntée à Edgar Morin, philosophe cité à cinq reprises, qui en répond ce matin), et en multipliant les effets d'annonce. Un effet « rideau de fumée » qui n'a pas échappé à notre chat pigiste préféré,Guillaume-en-Egypte, pas plus qu'à une bonne part des éditorialistes du matin .


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< 15'01'08 > 

A chaque jour son livre sur Cécilia

Le silence médiatique aura été de courte durée. Cécilia à peine sortie du devant de la scène, remplacée par Carla en Unes des magazines, la voilà propulsée en tête de gondole chez les libraires, le temps pour les éditeurs de mettre en forme fissa leurs livres. Ephémère first lady, Madame Cécilia Ciganer-Albeniz divorcée Sarkozy, désormais réduite à son prénom, a fait l'objet la semaine dernière de trois parutions, pas moins : « Ruptures » (éd. du Moment) de Mickaël Darmon et Yves Derai, « Cécilia, la face cachée de l'ex-Première dame » de Denis Demonpion et Laurent Léger (Pygmalion), « Cécilia : portrait » d'Anna Bitton (Flammarion). 

Et ça marche ! Les imprimeries tournent à plein régime pour les réimpressions et les remous judiciaires, en vue d'interdire la parution du livre d'Anna Bitton, continuent d'alimenter la machine. Quant au nouveau couple présidentiel, une prochaine salve d'ouvrages lui sera consacrée, annoncée pour fin février. On trépigne... Guillaume-en-Egypte, le chat-pigiste de poptronics, se verrait bien, lui aussi, en biographe permanent de la vie médiatique.


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< 21'01'08 > 

Fillon, la stratégie du coureur de fond
On aurait pu parler du grand retour du troisième type, Dominique Strauss-Kahn en invité surprise au troisième forum de la rénovation du Parti socialiste (vaste programme s'il en est). Mais non, Guillaume-en-Egypte, le chat-pigiste de poptronics, focalise (mais il n'est pas le seul) sur notre président Nicolas Sarkozy, qui n'en finit plus de baisser dans les sondages. Les frasques de sa vie privée, son impuissance à lutter contre la vie chère, son agitation permanente donneraient le tournis à de plus en plus de Français. Qui tire donc les marrons du feu ? Un certain François Fillon, Premier ministre jusque-là un poil potiche.
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< 23'01'08 > 

Bolloré, un « ami » qui vous veut du bien

Vincent Bolloré est, entre autres, le propriétaire de deux journaux gratuits, « Direct Soir » et « Matin Plus », de l'agence de communication Havas, l'actionnaire majoritaire de la SFP et de l'institut CSA, l'heureux bénéficiaire d'un créneau sur la TNT pour Direct 8 (une sorte de télé-réalité version « j'apprends à faire une télé en direct ») et candidat avec cette chaîne à l'obtention des droits de la L1 de football. Depuis 2001, l'homme d'affaires affiche ses ambitions médias et son nom revient à chaque dossier chaud (reprise de « Libération », de « La Tribune », entrée au capital de TF1, Canal +…). L'ami décomplexé de Nicolas Sarkozy(invité au Fouquet's le soir de la victoire sarkozyenne, prestataire officiel des vacances présidentielles mettant à disposition son yacht ou son jet privé), proche de l'UMP, ne se cache pas de sa volonté de contrôler la ligne éditoriale de ses journaux et de faire passer à la trappe des articles polémiques.

Ce qui ne l'empêche pas de ratisser bien au-delà de sa famille politique, comme l'a remarqué Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics. Histoire de se mettre bien avec tout le monde et de ne pas laisser passer une occase ? « Les gens ricanent quand j'arrive dans un secteur industriel. J'ai l'habitude. Après, ils rigolent moins », confiait-il l'an dernier àTélérama.


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< 28'01'08 > 

Haro sur Attali !

« 300 décisions pour changer la France ». Le rapport Attali, commandé en août 2007, avait pour but « d'examiner les conditions d'une libération de la croissance française ». Résultat : il affole tout le monde, à gauche comme à droite. Même Jean-Pierre Raffarin s'en est ému. Seule Ségolène Royale, droite dans ses bottes, reste positive. « Libération » jouait jeudi, avec « Une journée dans la France d'Attali », au petit libéral illustré : un bel exercice de politique-fiction, coulé dans la réalité quotidienne, pour une plongée en 2018 dans « ce que sera la France (...) si on applique le rapport Attali ». Edifiant ! Règlementation, déréglementation, Guillaume-en-Egypte en profite pour glisser sa patte dans les rouages de la machine. 

Pour les plus courageux, une version PDF du rapport est disponible sur le site de la Documentation française.


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< 31'01'08 > 

Société Générale, la valse des pantins

Autour de l'affaire Société Générale versus Jérôme Kerviel, c'est le défilé des pleureuses, chacun se renvoie la balle et se pose en victime. « Jérôme Kerviel est un menteur et un tricheur », a déclaré l'un des avocats de la banque. L'avocate de Jerôme Kerviel a estimé que son client était victime d'un « lynchage », avant d'aligner les termes « souillé », « sali » et « coupable désigné ». Avec les perquisitions menées au domicile d'Olivier, son frère, c'est la famille qu'on assassine. Défendu comme un ingénu pris dans la toile d'araignée d'un système qui le dépasse, Kerviel est en passe de devenir un héros moderne bringuebalé par le destin. Nouvelle tragédie antique qui aurait pour théâtre les plateaux télé et les Unes des journaux, à laquelle il est difficile d'échapper ...

Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, lui, retient le côté tragi-comique de l'histoire. Son allusion à la seule comédie de Racine, « Les Plaideurs », rappelle qu'on peut y lire : « Sans argent, l'honneur n'est qu'une maladie. » L'affaire Kerviel, le signe d'une société en pleine santé ?


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< 05'02'08 > 

Fragments d'un discours amoureux
Même dans la plus grande discrétion, un mariage présidentiel, ça fait du bruit... et quelques envieux ! Voir à ce sujet les manchettes de la presse iciet les commentaires de la France d'en bas et les moqueries des journaux européens... Et Guillaume-en-Egypte, le chat si facétieux de poptronics, comme s'il en avait assez entendu sur la question, commente à sa manière, biaisée mais érudite, puisqu'évidemment, le site de vente aux enchères eBay peut difficilement mettre en vente un manuscrit du roman médiéval aux multiples auteurs et versions... Faut-il encore préciser ici que la citation prêtée à Tristan est, elle, tout à fait d'actualité ? Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait pas purement fortuite, donc.
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< 11'02'08 > 

Un SMS de trop ?

Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, prendrait-il soudainement la défense du président Nicolas ? La publication par le « Nouvel Observateur » d'un scoop faisant état d'un envoi de SMS entre le président et son ex-femme Cécilia, prolonge en tout cas le débat sur lapipolisation de la politique en France. Ainsi, « l'info SMS » du « Nouvel Observateur » est-elle rangée en rubrique « people » sur le site de l'hebdomadaire, et déclenche son flot de commentaires contradictoires : 433 réactions à la suite de ce seul papier, des milliers de posts sur les forums, certains en soutien du Nouvel Observateur (« Toujours est-il que les journalistes de l'Obs semblent redevenir des journalistes et osent prendre des risques, soutenons-les »), d'autres au contraire critiques (« L'information sur le soi-disant SMS de Nicolas Sarkozy à Cecilia est celle de trop, jusqu'où irons-nous dans l'indécence et le ridicule ? », écrit un abonné de « Libération »). 

Pourtant, même si la presse entre dans un traitement « trash » de la vie privée de nos dirigeants, la plainte du président contre le « Nouvel Obs » pour « faux, usage de faux et recel » pose un cas juridique inédit (et, partant, un de ces débats dont la France a le secret). Et vous, qu'en pensez-vous ?


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< 13'02'08 > 

Les traversées du désert

Le Dakar déménage. S'il conserve son nom, obligeant à un grand écart géographique et à quelques efforts d'imagination, le rallye automobile s'est trouvé un nouveau terrain de jeu en Amérique du Sud, avec un périple annoncé pour janvier 2009 en Argentine et au Chili. 

A l'image de l'homme de la pampa, qui bien que « parfois rude, reste toujours courtois », Guillaume-en-Egypte se penche avec malice sur une autre traversée du désert, bien française celle-là, celle de la gauche et duParti socialiste. Une odyssée au long cours, sans vent de sable ni GPS, mais qui n'interdit pas les embardées et l'enlisement.


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< 18'02'08 > 

Sarkozy en pleine crise de croissance
Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy promet de se battre pour la croissance, vidéo virale à l'appui. En novembre dernier, alors que lesindicateurs économiques sont au rouge, il en rajoute, en affirmant qu'il ira chercher la croissance « avec les dents » ; si nécessaire. Depuis, les bourses mondiales ont dévissé, et malgré la mise en place d'uneCommission pour la libération de la croissance française présidée par Jacques Attali, dont les conclusions sont largement discutées, les chiffres sont décidément têtus (comme le gouvernement dans sa communication)… Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, en tire les conclusions qui s'imposent…
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< 25'02'08 > 

La langue châtiée du président au cul des vaches

On attendait la traditionnelle visite présidentielle au Salon de l'agriculture, que Jacques Chirac avait transformée en rendez-vous incontournable. Pour sa toute première visite en tant que chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy s'est hissé plus haut question retombées médiatiques.

Au matin du samedi 23/02, très entouré, souriant, il prenait un bain de foule en serrant des mains quand un visiteur lui a lancé : « Ah non, touche-moi pas. » « Casse-toi, alors », a répondu Nicolas Sarkozy. « Tu me salis », a enchaîné le badaud. « Casse-toi alors, pauvre con », a répliqué le président, toujours souriant. Depuis, plus de 800 000 personnesont vu la vidéo sur le site Internet du « Parisien » et le gouvernement rame pour expliquer ce « geste d'agacement ». Guillaume-en-Egypte, notre chat pigiste, ne pouvait rester insensible à ce nouveau revers de la communication présidentielle.


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< 29'02'08 > 

Oscar(s), Simone avant Marion

La môme Cotillard a vu sa cote s'envoler depuis qu'elle a obtenu l'Oscar de la meilleure actrice le week-end dernier. Un « jour de gloire » (« Paris Match »), un « sacre » (« l'Express »« 20 minutes »), « la Môme Oscar » (« Libération »)... Les superlatifs n'ont pas manqué pour commenter l'événement. Et, curieusement, alors que l'attribution de la distinction suprême pour une actrice aux Etats-Unis revenait pour la deuxième fois à une Française, après Simone Signoret en 1959, pour le film (en anglais) « Les chemins de la haute ville », de Jack Clayton, aucune télévision n'a pris la peine de rediffuser le discours en anglais d'une Simone Signoret avec statuette dorée... 

Guillaume-en-Egypte y va de sa leçon de mémoire. Et nous envoie en prime l'extrait télévisé d'époque. Pas sûr qu'alors les gazettes américaines aient critiqué la tenue de Simone...


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< 03'03'08 > 

Prince moi, je rêve

Un prince guerrier obligé de rentrer fissa en Grande-Bretagne (mettre en danger la santé d'Harry est tout à fait mal vu de l'autre côté de la Manche, surtout quand la mission secrète fait flop...), un président obligé de faire face en son Hexagone à une chute vertigineuse dans les sondages... Il n'en fallait pas plus pour que Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, établisse un de ces rapprochements dont il a le secret. 

En Afghanistan, où le prince Harry se faisait appeler sous-lieutenant Wales, le fils de Lady Di et du prince Charles, 23 ans, a combattu dix semaines dans le plus grand secret, sous le nom de code « Widow six seven » (Veuve 6-7), les médias ayant tenu l'info secrète... jusqu'aux fuites. Cette opération redore le blason de la famille royale britannique (la dernière fois que la presse internationale avait évoqué Harry, c'était plutôt pour ses beuveries et autres déguisements nazis...). De ce côté de la Manche, Nicolas Sarkozy, lui, cherche sans doute l'arme secrète qui lui permettra de rebondir... Rumeurs de remaniements et mauvaise ambiance gouvernementale en témoignent.


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< 10'03'08 > 

Guillaume-en-Egypte copine pour Maroussia
Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, ne manque jamais une performance de sa copine Maroussia Vossen. Étrange itinéraire que celui de cette robe peinte dans les années vingt par Sonia Delaunay et revêtue par une danseuse du XXIe siècle… Au même programme, un autre fantôme, celui de Nicolas de Staël, sur une musique de Roger Tessier. Et une heure de bonheur.
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< 12'03'08 > 

Obama-Clinton, la lutte clip à clip

Le duel Obama-Clinton pour la candidature démocrate à l'élection présidentielle américaine se fait de plus en plus sanglant, alors que le sénateur noir vient d'emporter cette nuit une bataille de plus dans l'Etat du Mississipi. A trois mois de l'investiture, les deux clans sont à couteaux tirés : Obama accuse le staff d'Hillary de racisme, tandis qu'une proche conseillère diplomatique de Barack Obama est poussée à la démission, « The Scotsman » ayant publié ses propos (tenus « off ») sur Hillary Clinton, « un monstre ». 

Côté people, Hillary avait un déficit d'image après le soutien d'Obama Girl (« I Got a Crush... On Obama ») et l'énorme carton de « Yes We Can » (6 millions de vues sur Youtube) de Will.i.am, des Black Eyed Peas. Elle vient de sortir de son chapeau un soutien en or massif en la personne de Jack Nicholson. Depuis samedi, le remix « Jack and Hill » circule sur les plates-formes vidéo pour la candidate à la traîne dans les sondages (15 états contre 29 pour Obama). Créée à partir d'extraits de sa filmographie et de citations bien senties, la vidéo s'achève avec un Nicholson en abominable colonel Nathan Jessep dans « Des hommes d'honneur » : « Laissez-moi vous dire, messieurs, qu'il n'y a rien de plus sexy qu'une femme devant laquelle on se met au garde-à-vous ». 

« Jack and Hill », Nicholson fait le joli cœur pour Clinton :



Ce clip intervient après la polémique autour de la précédente vidéo d'Hillary Clinton (uniquement diffusée au Texas) qui pose cette angoissante question à une famille endormie : « Qui voulez-vous voir décrocher le téléphone rouge en pleine nuit ? » Sur la dernière image, Hillary décroche le combiné, rassurante. « La question n'est pas qui répondra au téléphone, mais quelle réponse allez-vous donner lorsque vous décrocherez », lui rétorque Obama, reprochant à Hillary de jouer sur la peur des Américains. Des bisbilles à n'en plus finir, qu'au passageGuillaume-en-Egypte ne manque pas d'égratigner (voir son dessin ci-contre).

En guise de riposte, Will.i.am des Black Eyed Peas signe sa deuxième vidéo de soutien au sénateur noir avec « We are the Ones ». On ne change pas une recette qui marche : à ses côtés, de nombreuses stars paillettes comme l'actrice Jessica Alba qui souhaite « une terre plus propre pour l'enfant qu'elle va mettre au monde », l'acteur Ryan Philippe qui veut « un meilleur avenir pour ses enfants », ou encore Kerry Washington (« Le dernier roi d'Ecosse »), l'acteur et producteur John Leguizamo, l'actrice de sitcom Regina King (« 24 heures chrono »), Tyrese Gibson (« Transformers »), le play boy Eric Mabius (« Ugly Betty »), Tichina Arnold (« One on One »), l'actrice Adrienne Palicki, l'acteur de sitcom George Lopez et la chanteuse de soul Macy Gray. 

« We are the Ones », deuxième clip de soutien de Will.i.am à Obama :

valérie nescop

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< 16'03'08 > 

Guillaume a la mémoire qui ne flanche pas

Pour une fois, c'est sur l'horloge de la télé que Guillaume, le chat-pigiste de poptronics, s'aligne. Parce que le documentaire « Shoah par balles, l'Histoire oubliée » est fort, exceptionnel et dérangeant, qu'il met en lumière un épisode oublié de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, et que la campagne qui s'achève et la soirée électorale qui s'annonce pourraient en détourner l'attention. Un prêtre français, le père Patrick Desbois, parcourt depuis 2002 l'Ukraine et recueille les témoignages de survivants de la Shoah par balles.

Son travail patient à permis de mettre en lumière une première phase du génocide, dès 1941, soit avant les camps de concentration et les chambres à gaz, un génocide qui se serait en quelque sorte fait la main sur les terres conquises aux Russes par la Wehrmacht en Ukraine. Les commandos de Waffen SS, les Einsatzgruppen (unités mobiles), assassinent alors à coups de fusil (« une balle, un Juif »), plus d'un million et demi de Juifs ukrainiens de 1941 à 1944. Avec son équipe, le père Desbois, petit-fils de déporté, a recueilli les témoignages de 700 personnes et permis la mise à jour de 800 fosses communes.

En octobre 2007 paraît son livre « Porteur de mémoires » (ed. Michel Lafon), qui a fait l'objet d'une exposition au Mémorial de la Shoah. Voilà la télévision qui s'empare du sujet : France 3 a diffusé l'émission en prime-time, le 12/03 à 20h50, et France 5 en fait de même ce 16/03 à 20h50. Une façon de consacrer à ces témoignages une place qui dépassel'incantatoire « devoir de mémoire ».


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< 17'03'08 > 

A voté, la France impatiente

49% à la gauche, 47,5% à la droite. Le résultat des élections municipalesdans les communes de plus de 3500 habitants ne prête guère à confusion et les responsables politiques qui se sont succédé hier dimanche sur les plateaux télé pouvaient difficilement nier l'évidence : moins d'un an après le triomphe sarkozyen à la présidentielle, la gauche a gagné.

C'est évidemment sur l'interprétation du vote démocratique que droite, gauche et centre n'étaient (et ne sont pas) d'accord. Puisqu'il y a eu« branlée mémorable » (dixit Pierre Moscovici, la droite n'ayant pas le monopole d'une langue plus guère châtiée), le parti socialiste appelle à unremaniement de la politique de Nicolas Sarkozy. Bien au contraire,annonce le Premier ministre François Fillon, laissé seul au front par le Président (avant remaniement imminent), « il faut de la ténacité pour réformer ce pays » et il est plus que jamais nécessaire de « poursuivre les réformes engagées ».

Une stratégie « droit dans ses bottes » qui ne fait pas que des heureux dans la majorité. Jean-Pierre Raffarin était le premier à dégainer ce lendemain de défaite en réclamant un infléchissement du programme de réformes.Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, y va de son petit commentaire... historique.


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< 26'03'08 > 

Au Tibet, Bush marche sur des œufs

Octobre 2007 : George Bush est l'un des rares dirigeants à recevoir le 14e dalaï-lama, prix Nobel de la paix, avec tous les honneurs dus à un chef d'Etat. Mars 2008 : le silence américain face à la crise tibétaine se fait assourdissant. Considéré alors comme menant « un mouvement qui vise non pas l'indépendance de la Chine, mais la promotion des droits du peuple tibétain », le leader bouddhiste ne paraît plus en odeur de sainteté à la Maison Blanche à l'approche des JO de Pékin. La diplomatie américaine réaffirmait mardi 25 mars, après la menace chinoise d'encore plus de répression au Tibet, que le président Bush voulait toujours assister aux JO de Pékin. Le week-end dernier, il préférait, Pâques oblige, s'afficher avec un joli lapin (la photo ci-dessus signée AP est tout ce qu'il a de plus réelle). 

Björk a beau clamer « Tibet libre », ce statu-quo a l'air de convenir à l'ensemble de la communauté internationale (à l'exception d'une timide déclaration de Nicolas Sarkozy pour qui « toutes les options sont ouvertes »). Si le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, ne voit pas se dessiner d'« élan » pour un boycott des JO,Guillaume-en-Egypte, le chat-pigiste de poptronics, a cru lui déceler un geste de soutien de la part du président américain. Le coup du lapin ?


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< 28'03'08 > 

Deux hommes qui voulaient être rois

Tapis rouge, pages et valets, revers d'hermine et sabres au poing, queue-de-pie sur mesure, carrosses tirés par des chevaux blancs, une vraie reine et un vrai château… Ce n'est plus la parade amoureuse à Disneyland, maisle voyage officiel du couple présidentiel français dans l'éternel royaume d'Angleterre. Une sorte de rêve é(mer)veillé pour Nicolas Sarkozy, consacré par les apparats de la couronne.

Voir celui que la presse d'outre-Manche surnomme « the king of bling » (« le roi du clinquant ») pavoiser comme un gamin dans le carrosse de la reine avant de donner des leçons d'histoire au parlement britannique, rien d'étonnant à cela. Mais, derrière le président français, on pouvait apercevoir le ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, en calèche accompagné de Charles et de Camilla. Une calèche aux allures de galère pour cet acteur de 68 empêtré dans des contradictions qui n'échappent pas à Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics. « N'êtes-vous pas dans une position schizophrénique ? » lui demandait mercredi 26 mars « Libération », qui consacrait un large dossier au ministre. Et cette réponse très realpolitik : « C'est le boulot ! Aucun ministre des Affaires étrangères n'a pu dire ce qu'il veut et durer plus de huit jours. » Le député PS Jean-Marc Ayrault, estime lui (notamment à propos de la question tibétaine) que Kouchner est « empêtré dans ses habits officiels » et a « oublié tous ses combats ». Le carrosse de la reine, tombeau des illusions perdues de la génération 68 ?


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< 31'03'08 > 

Carla, trop belle pour toi
Et si Carla se prenait au jeu ? Après son voyage quasi-princier à Londresla semaine passée, la nouvelle Première dame de France, qui y a largementéclipsé son Président de mari, a-t-elle quelques velléités politiques pour elle-même ? Si les comparaisons ont fleuri, de Grace Kelly, à Lady Di en passant par Jackie Kennedy ou la reine Rania de Jordanie, personne n'a songé à rapprocher le destin de l'ancien top model et actuelle chanteuse de celui d'une Hillary Clinton... Heureusement que Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, est là pour y aller de sa petite leçon d'histoire..
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< 16'04'08 > 

JO de Pékin, boycott nous voilà

Guillaume-en-Egypte, seul et unique chat-pigiste au monde, a suivi le parcours chaotique de la flamme olympique d'un continent l'autre, d'une censure l'autre. Alors, boycott or not boycott, ces Jeux de Pékin ? Si les partisans des droits de l'homme ont eu tôt fait de prendre parti, à force devidéos ou de détournements de logos, les sponsors eux, ont-ils encore le choix ?

L'appel au boycott des Jeux olympiques ne date pas d'hier : en 1956 déjà, les Jeux à Melbourne (Australie) avaient été boycottés par les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse qui marquaient ainsi leur protestation contre la répression par les troupes soviétiques en Hongrie. En 1968 (Mexico), 1972 (Munich) et 1976 (Montréal), l'Afrique, via de nombreux pays, boycotte les Jeux pour lutter contre l'apartheid en Afrique du Sud. Puis, c'est, en 1980, le pays d'accueil, l'URSS, qui se trouve boycotté par les Etats-Unis, manifestant ainsi contre l'intervention soviétique en Afghanistan. Du coup, en 1984, le camp soviétique boude les Jeux de Los Angeles... Bref, la longue histoire des Jeux censés incarner les valeurs d'universalisme et de partage, a plus que régulièrement frayé avec les questions politiques. Et ce n'est pas la décision comminatoire d'Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif françaisd'interdire aux athlètes français tricolores d'arborer le badge « Pour un monde meilleur »), qui changera la donne (quand bien même Bernard Laporte regrette la décision...).

D'une certaine manière, les Jeux sont faits, et leurs enjeux, économiques entre autres, dépassent largement ces questions-là. Toute cette agitation fait un peu tache auprès des sponsors officiels, qui, déjà, devaient lutter contre une forme de guerrilla marketing qui n'a pas échappé à Guillaume : un sondage indique qu'une majorité de Chinois est persuadée que Pepsi, Nike et Li Ning sont associés aux Jeux, alors que ces firmes ne sont pas partenaires officiels... « Cet état de fait doit enrager au plus haut point les partenaires officiels quand on sait que les trois quarts des consommateurs chinois soutiennent qu'ils donneront leur préférence aux produits qu'ils associent aux Jeux », explique un magazine canadien. Le danger pourrait venir d'un « contre-boycott », organisé depuis la Chine par ceux quiappellent déjà à ne pas consommer les produits de Carrefour et des marques du groupe LVMH qui en détient des parts) : « L'un de ses grands patrons a donné beaucoup d'argent au dalaï-lama », lit-on sur les forums chinois. Les patrons (et pas que les Français) ont beau ne pas vouloir se mêler de politique, il sera difficile de vaquer à ses affaires bien tranquillement...


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< 21'04'08 > 

Sarkozy, putain un an !

Un an, voilà, on y arrive, et c'est la curée : Nicolas Sarkozy avait « été élu pour faire de l'or, estime Pierre Moscovici, il l'a transformé en plomb ». OGM, carte famille nombreuse, pression sur les chômeurs, réorganisation des hôpitaux et de la justice, politique familiale, boycott des JO… Les cafouillages se sont multipliés ces derniers temps et l'opposition se réveille.

Pour « fêter » la première année du mandat présidentiel, la pressecommande des sondages, les amis de l'UMP sortent les critiques et les membres du gouvernement s'emploient à faire taire les réserves et dissonances. La semaine dernière, le président a remis son équipe en ordre de marche, en appelant « tous les membres du gouvernement à la loyauté, à la solidarité et à la nécessité d'avoir une équipe soudée ». Ajoutant : « Il n'y aura pas de nouvel exemple de couac sans sanction ». La petite phrase « on accepte les arbitrages et si on n'est pas content, on quitte le gouvernement » rappelle d'ailleurs le fameux principe énoncé par Jean-Pierre Chevènement : « Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. »

Pour mettre tout le monde au pas, euh, pour harmoniser la manœuvre, le couple exécutif a nommé Thierry Saussez délégué interministériel à la communication et responsable du Service d'information du gouvernement (Sig). Une reprise en main aux accents très militaires, qui n'a pas échappé à Guillaume-en-Egypte.

Seule la mort d'Aimé Césaire a donné un répit au président, qui a reporté à jeudi son adresse à la nation, histoire de remonter la pente.


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< 02'05'08 > 

On enterre bien les pavés, la plage et Mai 68

La commémorite aigüe, vous connaissez ? C'est une maladie dont sont atteints les médias tous supports confondus à l'occasion de ce joli mois de mai. Et Guillaume de prendre peur lui aussi face à l'inflation galopante de livresfilms, documentaires, diatribes, interviews et numéros spéciaux qui reviennent sur l'histoire d'un mouvement printanier, il y a bien ah oui au fait combien ? 40 ans pile poil. 

Comme ceux qui en étaient ont bien vieilli et parfois oublié les combats d'alors, comme ceux qui n'en étaient pas sont nés sous le poids de la génération des « soixante-huitards » qui a beaucoup occupé les médias, les plateaux télé et plus largement les postes de pouvoir, il n'est pas certain qu'il reste grand-chose de l'esprit de Mai. La preuve avec les défilés mollassons des syndicats du 1er mai 2008. 

Alors, pour accompagner le mouvement, poptronics, solidaire de Guillaume, le seul chat pigiste au monde, a débusqué un site qui au moins a le mérite d'être clair : « Redonnons la parole aux murs » (c'est son nom), propose d'adresser « à tous ceux qui sont en train de tresser la couronne de Mai 68 nos pavés graphiques ». C'est participatif, activiste en diable, et ça dit très bien que « Mai 68 n'a pas besoin de commémoration. A 40 printemps et toutes ses dents, son esprit est toujours mordant. » Pas vrai Guillaume ?


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< 05'05'08 > 

Le Labour, le modèle à (ne pas) suivre du PS

La « pire défaite du Labour depuis 40 ans », une « déroute », un « tournant », un « revers historique », la « pire raclée en 40 ans », « le massacre du May Day » : les commentaires des médias sont lapidaires après les élections locales en Grande-Bretagne, qui ont vu le parti travailliste au pouvoir perdre 331 sièges de conseillers municipaux jeudi 1er mai. Pire, c'est Londres qui bascule, de « Ken le rouge » à « Boris le bouffon » et Gordon Brown le Premier ministre qui vacille, même s'il a cherché ce week-end à « rebondir après la défaite » en multipliant les apparitions à la télévision (exercice qu'il n'apprécie guère) et en annonçant une relance stratégique de l'économie. Surtout, le Labour passe à la troisième place des forces politiques avec 24% des votes en sa faveur, contre 44% pour les conservateurs, et 25% pour le Parti libéral-démocrate.

Et malgré un résultat inverse des élections locales en France (qui a élu un président de droite il y a tout juste un an et a voté majoritairement à gauche aux municipales de mars dernier), difficile de ne pas établir de parallèle entre ces deux claques largement dues à la crise économique qui sévit de part et d'autre de la Manche. Comme si la baisse du pouvoir d'achat à l'échelle européenne ne pouvait que déboucher sur un effet sanction dans les urnes. Dès lors, le « modèle » prôné tardivement par notre parti socialiste, qui pensait enfin tenir sa martingale en imaginant les mêmes succès que le Labour dans les urnes, tourne vinaigre comme le souligne avec son habituel fiel félin Guillaume-en-Egypte


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< 12'05'08 > 

Le chat Guillaume en Bison Futé de la gauche

Tandis qu'au Parti socialiste, c'est un peu comme en ce week-end de Pentecôte, sanglant (sorties de route pour Montebourg ou bien Royal ? le premier renvoie dos à dos Delanoë et Royal dans le « Journal du Dimanche », la seconde se fait tancer par l'encore premier secrétaire du PS), Olivier Besancenot, le facteur révolutionnaire en voie de pipolisation avancée, parait la seule figure incontestée (entendez populaire) de gauche...

« L'Express » lui consacrait cinq pages la semaine dernière, « Le Nouvel Observateur » sa une (« Le mystère Besancenot ») tandis que le très gauchiste Michel Drucker l'invitait hier dimanche 11 mai sur le plateau de Vivement Dimanche sur France 2, devant près de 2,5 millions de téléspectateurs ( !!! z'ont rien de mieux à faire un dimanche ensoleillé de pont que de regarder la télé les Français ???). Un « grand oral » réussi, selon « Libération » un « tapis rouge » selon « l'Express » : la presse souligne la très bonne opération qui consacre Besancenot comme une « nouvelle star » (Jean-Michel Helvig sur Médiapart), éclipsant d'autant latraditionnelle fête de Lutte ouvrière, l'autre extrême-gauche.

Tout le monde est content ? Pas vraiment, du côté de la LCR (la ligue communiste révolutionnaire, le parti de Besancenot), cette popularité bon enfant en fait tiquer quelques-uns, comme le résume Bakchich : « Au fond, on réalise combien le discours révolutionnaire, combien l'alter-attitude est non seulement parfaitement soluble dans l'eau médiatico-capitaliste mais qu'elle est symboliquement majoritaire. » Il y en a bien un que tout ça amuse, c'est Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics qui prendrait bien la place d'un Bison Futé pour la gauche...


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< 13'05'08 > 

France-Algérie : de bons rapports (de police)

En France on n'a pas de pétrole, mais on a… du savoir-faire. Michèle Alliot-Marie n'a peut-être pas réussi à convaincre le président algérien d'adhérer au projet de l'Union pour la Méditerranée, mais elle n'est pas rentrée totalement bredouille de son voyage officiel en Algérie, les 5 et 6 mai : Bouteflika lui a fait cadeau d'un beau contrat de coopération sécuritaire, qui prévoit, révèle « Le Figaro », que 130 000 agents de sécurité algériens vont être formés par la France.

Au terme de ce plan, l'Algérie comptera un agent de sécurité pour 100 habitants, soit trois fois plus qu'en France... Il n'en fallait pas moins pour que Guillaume, le chat pigiste de poptronics, aille chercher la petite bête en posant la seule question qui tienne : comment adapter les méthodes qui font la gloire de la police française aux particularités locales ?


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 19'05'08 > 

Tibet, le crépuscule des dieux

La Chine serait-elle victime de la vengeance du Tibet ? Le séisme très violent du 12 mai (magnitude 7,9 sur l'échelle de Richter) qui a dévasté la région du Sichuan a fait à ce jour plus de 34000 morts et plusieurs millions de sans-abrisDes géologues expliquent que c'est un peu la faute du Tibet : les mouvements tectoniques provoqués par « la pénétration de l'Inde dans la plaque eurasienne » chasseraient vers l'Est le pays du dalaï-lama.

D'autres cherchent à la catastrophe des explications dans les astres, etGuillaume-en-Egypte, lui, a cru déceler dans le caractère très peu pacifiste de la déesse Palden Lhamo, principale protectrice du Tibet, un doigt vengeur. Toutes les représentations la montrent cheveux en feu traversant sur un âne un lac de sang, traînant derrière elle le corps de son fils, qu'elle aurait tué parce qu'il refusait d'adhérer au bouddhisme. Son rôle : détruire les ennemis de la vraie doctrine. Non-violent, le bouddhisme ?


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< 02'06'08 > 

Vladimir, bon camarade

Un président peut en cacher un autre… Alors que Vladimir Poutine entame ses voyages à l'étranger en tant que Premier ministre par une visite à la France (logique, à partir de début juillet, c'est elle qui préside l'Union européenne), l'ancien président russe a rencontré, en marge des contacts officiels avec Sarkozy ou Fillon, son ami Jacques Chirac, autre ex de prestige, et Maurice Druon, l'écrivain au père russe qui ne cache pas son admiration pour l'ancien dirigeant du Kremlin.

Depuis juin 2006, Druon est membre de l'Académie russe des Sciences pour « son apport aux relations franco-russes ». En avril, Poutine avait envoyé ses vœux pour le 90e anniversaire de l'académicien en faisant valoir, qu'il se situait dans la conscience du peuple russe, selon l'agence d'information russe Novosti, au même niveau que les grands classiques de la littérature française, Victor Hugo, Alexandre Dumas ou Stendhal : « Maurice Druon est non seulement un écrivain célèbre, écrit Poutine, mais c'est également un ami fidèle de Moscou, qui déploie tous ses efforts pour renforcer les relations russo-françaises amicales et fructueuses, en premier lieu dans le domaine culturel ».

Pas sûr pourtant que les deux amis aient beaucoup échangé sur les délicates questions de la démocratie en terre ex-soviétique, du partage (déjà) problématique de pouvoir entre Poutine et le nouveau présidentDmitri Medvedev, investi le 7 mai (et dont il se dit qu'il n'est que le pantin lisse de Poutine), et encore moins de la responsabilité de l'ex-homme fort du Kremlin dans la répression en Tchétchénie. « Le Monde », qui a interviewé Vladimir Poutine vendredi 30 mai, l'a quand même interrogé à ce propos : « La situation en Tchétchénie s'est vraiment améliorée » assène Vladimir, qui se décerne un satisfecit global sur la gestion de la crise tchétchène : « Je suis sûr que si nous avions essayé d'agir autrement, tout cela aurait duré jusqu'à aujourd'hui. » Guillaume-en-Egypte, pour le coup un peu slave sur les bords, n'en pense pas moins….


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< 04'06'08 > 

Miracle en Obama

« Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent », s'emportait Bonaparte avant la bataille, le 21 juillet 1798. Obama, candidat vainqueur des primaires démocrates aux Etats-Unis (avant la décision finale fin août de la convention du parti) se voit lui aussi placé sous le regard de l'histoire : pour la première fois, un Noir est susceptible d'emporter la Maison Blanche.

Les paris vont bon train : l'Amérique peut-elle élire un Noir ? La différence se jouera-t-elle sur sa couleur de peau, sur son charisme, son programme ou sa capacité à révolutionner la communication politique ? S'il est trop tôt pour le dire, Guillaume-en-Egypte, en fin analyste de la politique étrangère, met le doigt là où ça fait mal : une telle aventure paraît hors d'atteinte en Europe. En France, la communauté noire défilait le 10 mai à la Bastille. Slogan : « L'esclavage est aboli, pas les préjugés »...


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< 09'06'08 > 

L'union fait la France au Liban

Pour la première visite d'un chef d'Etat non arabe au Liban après l'élection du nouveau président Michel Sleiman, Nicolas Sarkozy a frappé fort… et vite (cinq heures). Samedi 7 juin en effet, le président français a réussi à venir accompagné des principaux leaders des partis d'opposition à l'Assemblée pour marquer le soutien de la France au Liban. Mais l'affiche politique franco-française a fait couler plus d'encre que le motif du déplacement, l'espoir d'une sortie de crise au Liban.

Il faut dire que les images d'union sacrée peuvent prêter à sourire, vu de Paris. Notamment quand la délégation française a entonné d'une seule voix « La Marseillaise » sur les marches de l'Ambassade de France à Beyrouth, devant une foule de Français expatriés (qui ont voté Sarkozy à 89% à la dernière présidentielle). Pas étonnant que certains y voient une tentative de récupération des chefs de l'opposition, qui ont beau jeu de le nier. Pour tempérer une si belle unanimité, « Libération » moque leprotocole, les arrière-cours et les petites phrases. Quant à Guillaume-en-Egypte, il suggère qu'on aurait pu en profiter pour se débarrasser de quelques boulets.


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< 11'06'08 > 

PPDA, on achève bien les idoles

Patrick Poivre d'Arvor débarqué du 20 heures de TF1, qui rassemble chaque soir 7 millions de téléspectateurs, c'est la fin d'un règne sans partage pour le journaliste-écrivain, aux commandes du journal du soir depuis 1987. Gazettes et commentateurs s'en donnent à cœur joie pour détailler la méthode de Nonce Paolini, le directeur général de la chaîne de Bouygues, qui n'a pas pris de pincettes pour l'annoncer à l'intéressé et préparer son remplacement (Laurence Ferrari officiera à sa place en septembre).

Et quand une idole chute, c'est tout un jeu de chaises musicales qui se met en branle, rappelle « le Monde » . PPDA, 61 ans, a déclaré sur Europe 1 « adorer les traversées du désert ». Nul doute qu'il trouvera à rebondir audiovisuellement parlant. D'autant que l'événement pourrait paradoxalement lui redonner une forme de virginité médiatique, l'ombre de Nicolas Sarkozy planant sur son éviction... Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, en fait toute une Histoire.


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< 16'06'08 > 

Il faut sauver le soldat Europe

Le non irlandais au traité de Lisbonne est-il vraiment une mauvaise chose ? L'Irlande, un si petit pays qui pourrait causer le blocage des institutions européennes, voilà qui déplaît fortement aux dirigeants européens, à commencer par Nicolas Sarkozy, qui avait pris son bâton de pèlerin dès son élection pour relancer la construction européenne.

Mais les peuples qu'on refuse de consulter directement sur la question, puisque risque il y a d'une déconvenue à l'irlandaise (53,4% ont rejeté jeudi le traité de Lisbonne), sont-ils réellement anti-européens ? Les ministres des Affaires étrangères européens, réunis aujourd'hui et demain mardi à Bruxelles, pousseraient bien l'Irlande à un second vote. Alors queParis voudrait juguler la crise, et que l'Allemagne entend poursuivre coûte que coûte le processus de ratification, la Grande-Bretagne appelle à calmer le jeu tandis que le Premier ministre irlandais demande l'aide de l'Union... 

Les médias ont bien quelques suggestions (« Sept idées pour sauver l'Europe chez « Libération », « trois scénarios » de sortie de crise pour « le Nouvel Obs ») et explications au non irlandais, la plus représentative de l'état d'esprit médiatique étant ce « désamour européen » qu'avance « Le Monde ». La presse irlandaise, elle, se contente de rendre compte de l'inquiétude et de l'incompréhension après les résultats. Un peu seules dans le concert de pleureuses, « La Stampa » (Italie) et la « Frankfurter Allgemeine Zeitung » (Allemagne) reconnaissent le séisme en indiquant que l'Europe peut encore rebondir. Et Guillaume-en-Egypte a bien noté que Nicolas Sarkozy, qui occupera la présidence de l'Union à partir de début juillet, n'a pas l'intention de renoncer à faire avancer le train de l'histoire...


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< 23'06'08 > 

Qui veut la peau de Raymond coach ?

Même si le foot et l'Euro ne sont pas la tasse de thé de poptronics, il ne nous a pas échappé que la France avait assez lamentablement perdu, sans gloire ni panache, au premier tour de l'Euro. En toute logique, s'est ensuivie une forme de kabbale anti-Domenech. Songez, le principal responsable de l'échec de l'équipe de France, celle-là même qui avait brillé en 1998 (une décennie à l'échelle du foot, soit un demi-siècle en réalité), qui, au lieu de battre sa coulpe en direct à l'issue du match, en profite pour demander la main de sa compagne, la journaliste Estelle Denis... Il n'en fallait pas plus pour déclencher une de ces broncas médiatiques dont la France a le secret.

Le sort de Raymond Domenech, en poste depuis 2004 et sous contrat avec la Fédération française jusqu'en juin 2010, sera étudié lors du conseil fédéral le 3 juillet. Et si l'homme n'a pas l'intention de démissionner, d'autres se chargent de le pousser vers la sortie, dont Didier Deschamps, le capitaine de l'équipe du Mondial 1998, soutenu par une brochette d'anciens. Le match se passe désormais par médias interposés : Zidane à l'AFP prend parti pour Deschamps, Franck Ribéry, le joueur vedette des Bleus, blessé lors du match France-Italie, choisit de soutenir Domenech dans « L'Equipe » ce lundi.

Et si toute cette agitation médiatique masquait une autre réalité, plus économique, celle-là ? L'Euro (de foot) a rapporté 8 millions d'euros (d'argent) à la Fédération française, quand le départ de Raymond Domenech lui coûterait 1 million... Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, a sa petite idée sur la question...


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< 04'07'08 > 

Ingrid libérée par....

Ingrid Bétancourt n'est pas libérée depuis 48 heures que déjà les polémiques enflent... L'ex-otage des Farc (les Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui vient tout juste de poser un pied sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay (vendredi à 16h), retrouve la politique franco-française : Ségolène Royal, qui mettait en garde jeudi contre l'éventuelle « récupération politique » de Nicolas Sarkozy, est critiquée de toutes partspar le Premier ministre comme par ses « amis » du parti socialiste.

Mais l'autre polémique, plus internationale, concerne les conditions de cette libération : la version officielle annonce que la Franco-colombienne a été récupérée mercredi par l'armée colombienne avec 14 autres otages, trois Américains et onze militaires et policiers colombiens également détenus, lors d'une opération héliportée de l'armée colombienne. Le site d'information Médiapart enquête ce matin sur « ce que ne dit pas la version officielle », expliquant qu'aucune réelle opération militaire n'a eu lieu. Un scoop que corrobore la radio Suisse romande, qui annonce qu'« Ingrid Betancourt et quatorze otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie n'auraient pas été libérés au cours d'une action militaire, mais achetés au terme d'une opération de retournement et d'infiltration de leurs gardiens ». Montant de la transaction, supervisée par les Américains, selon la « source fiable, éprouvée à maintes reprises au cours de ces vingt dernières années » de la radio suisse : 20 millions de dollars.

Evidemment, il n'en fallait pas beaucoup plus pour que Guillaume-en-Egypte apporte sa lecture de l'événement, forcément critique...


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< 10'07'08 > 

Nous sommes tous des Farc repentis

« Accueillir les ravisseurs d'Ingrid et laisser mourir Marina ? Un président de la République ne peut avoir qu'une parole », balance la Ligue des droits de l'homme (LDH). Un excellent résumé du pataquès diplomatico-politique dans lequel la proposition de Nicolas Sarkozy d'« accueillir les membres des Farc qui renonceraient à la lutte armée » plonge la France. Pourquoi d'un côté accueillir les guerilleros colombiens (dont le statut de réfugié politique n'est pas du tout acquis, comme le rappelle France Terre d'asile), et de l'autre extrader l'ancienne brigadiste Marina Petrella ?

Comment prendre au sérieux les propos de l'actuel Président pour les activistes du jour, alors que les brigadistes repentis d'hier (les années soixante), accueillis en France grâce à la « Doctrine Mitterrand », sont depuis 2002 extradés en Italie (on se souvient de la cavale de Cesare Battisti) ? Et enfin, qui peut croire à la sincérité de Nicolas Sarkozy quand il appelle le président italien à grâcier Marina Petrella ? Les Italiens ont beau jeu de lui rappeler que le droit de grâce est une prérogative qui ne regarde aucunement la France.

Mardi, en marge du G8, Nicolas Sarkozy avait confirmé l'extradition de l'ex-brigadiste Marina Petrella, 54 ans, arrivée en 1993 en France pour échapper à la réclusion criminelle à perpétuité et dont l'avocate signale qu'elle est tout bonnement « en train de mourir » à Fleury-Mérogis. Le Président a-t-il cru se dédouaner de cette décision en demandant à Silvio Berlusconi « de solliciter du président italien sa grâce, compte tenu de l'ancienneté de la condamnation et de la situation psychologique et de santé de Madame Petrella » ?

Est-il possible de ne pas faire le rapprochement entre les propos altruistes du président français et les coups de menton répétés du même contre l'immigration africaine ? Pour Guillaume-en-Egypte, une seule stratégie : que tous les damnés de la terre, et parmi eux les migrants qui traversent la Méditerranée souvent au péril de leur vie, se fassent passer pour des membres des Farc et bénéficient ainsi du même traitement de faveur.


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< 14'07'08 > 

Sarkozy engagé dans un drôle de défilé

Notre président joue ce week-end du 14 Juillet à redorer son blason en matière de politique étrangère, avec son sommet de quelque 40 chefs d'Etat par forcément tous très fréquentables et la naissance officielle de l'Union pour la Méditerranée pourtant bien au rabais par rapport aux intentions de départ.

Il n'a pas oublié, après une semaine européenne chargée (au G8, il s'était déjà distingué en irritant ses partenaires italiens), de rappeler qu'il assisterait à la cérémonie d'ouverture des JO (se rangeant très vite à la décision sans surprise de son ami Bush). Sauf que cette décision n'a pas eu l'effet escompté sur ses « amis » chinois : convocation de l'ambassadeur chinois chez Kouchner après sa sortie sur les conséquences « graves » qu'aurait une rencontre entre Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama. Pourquoi notre président, finalement très peu présent sur la question des Droits de l'homme, sème-t-il une telle pagaille dans les relations franco-chinoises ?

Bien malgré lui, comme le souligne Guillaume-en-Egypte (double ration de dessins en ce jour de fête nationale), notre président est bien obligé d'incarner l'image de la France, patrie des Droits de l'homme. Une image de plus en plus floue cependant...


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< 18'07'08 > 

Les huîtres, les huiles, quelle mayonnaise
Au cas où personne ne l'aurait remarqué, Nicolas Sarkozy a reçu en son palais de l'Elysée ses quelque 6000 invités à la Garden Party du 14 Juillet. Pendant ce temps, une mystérieuse maladie touche les jeunes huîtres, décimant la population des creuses japonaises, élevées le long des côtes françaises. Il n'en fallait pas plus à notre facétieux Guillaume-en-Egyptepour se prendre à rêver...
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< 24'07'08 > 

Animal, on est mal

Les opposants s'opposent, c'est même à ça qu'on devrait les reconnaître. Pas si simple, si on en croit les derniers remous au sein du Parti Socialiste, provoqués à l'occasion du vote, lundi 21 juillet, de la réforme des institutions voulue par Nicolas Sarkozy.

Suite à une première salve au mois de mai, intitulée « Donnons une chance à la réforme », parue dans le « Monde » (sur le mode on n'est pas tout à fait d'accord mais on est presque pour), quatre députés PS enfoncent le clou dans une tribune publiée dans les mêmes colonnes le 23 juillet, après l'adoption de ladite réforme. Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Gaëtan Gorce et Manuel Valls regrettent cette « Occasion manquée pour le Parti Socialiste », s'interrogent sur la pertinence de la stratégie du parti et fustigent « son incapacité à s'abstraire d'une forme d'anti-sarkozysme pavlovien qui le conduit à s'opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République. » « Une ligne de conduite ... dangereuse », « une opposition caricaturale » qui « crédibilise un discours purement protestataire. »

Pendant que d'autres crient haro sur le Jack LangGuillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics se saisit de l'allusion animalière, l'occasion était trop belle ! Pour mémoire, l'expression « chien de Pavlov » s'utilise pour décrire quelqu'un qui réagit de façon instinctive à une situation, plutôt que d'utiliser son esprit critique.


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< 28'07'08 > 

Obama, prière d'insérer

Au terme d'une visite marathon en Israël et Cisjordanie, et avant d'aller marcher dans les pas de Kennedy à Berlin, Barack Obama s'est rendu le 24 juillet à Jérusalem pour une visite surprise au Mur des Lamentations. Selon la coutume, il a inséré un billet entre des pierres du mur, avant de se recueillir quelques instants.

Un message personnel à Dieu que le quotidien israélien « Maariv » s'est empressé de dévoiler dans son édition du lendemain. L'indiscrétion a soulevé un tollé en Israël et provoqué la colère du rabbin Rabinovitz, responsable du lieu sacré, qui estime que cette publication « est une atteinte au Mur des Lamentations et à la partie la plus personnelle et profonde de chacun de nous. » Le fautif ? Un étudiant d'une yeshiva (séminaire religieux) qui s'était précipité sur le billet du candidat démocrate avant de le communiquer à la presse.

Chanceux, l'étudiant, puisque d'après « The Jerusalem Post », de nombreuses personnes ont tenté de récupérer le message, l'un d'eux ayant manifestement fait mauvaise pioche, le bout de papier qu'il avait réussi à extraire du mur étant rédigé en espagnol. Toujours est-il que l'étudiant s'est repenti et a affirmé qu'il était désolé : la prière volée a été remise à la Fondation qui s'occupe du Mur et réinsérée entre les pierres. Par ailleurs, l'extraction et la publication de la note ne semblent pas être illégales. L'ouverture d'une enquête a été demandée contre le rédacteur en chef de « Maariv ». Mais la police a déclaré qu'elle n'enquêterait pas.

Une « secret story » avec happy end en forme de mini-feuilleton de l'été, dont se délecte le chat Guillaume, même si la seule question qui mérite d'être posée est bien : une prière éventée est-elle encore une prière ?


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< 30'07'08 > 

La brume à Pékin affecte les JO... et le Net

Une semaine avant l'ouverture officielle des JO de Pékin, la capitale chinoise est en plein brouillard. Un témoignage incontestable de lapollution, mélange de poussière de construction, de fumée de pots d'échappements et d'usines, qui sévit traditionnellement dans la capitale chinoise. Ajoutez-y une température à 32° et une humidité de l'air autour de 70% et vous aurez une idée des « mesures drastiques » enclenchées par Pékin le 20 juillet. Le plan anti-pollution des autorités chinoises ? Interdiction de circuler pour la moitié des 3,3 millions de véhicules de la capitale, fermeture des usines à Pékin et dans une demi-douzaine de provinces, et interruption de la plupart des constructions en ville.

Mais la brume refuse de se dissiper. Même si les autorités revendiquent une nette amélioration, le niveau moyen de particules dans l'air, l'une des principales mesures de la pollution, reste deux fois plus élevé que la normerecommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)...

On est loin de la promesse de Jeux olympiques verts, malgré les milliers d'arbres plantés près du site olympique. A tel point que certains athlètes (américains et néo-zélandais) envisagent de porter des masques anti-pollution. Une solution que Xinhua, l'agence de presse officielle chinoisetrouve injustifiée, estimant que les craintes sont avivées par les médias étrangers.

Est-ce la raison qui a poussé les autorités chinoises à censurer l'Internet pour les correspondants de la presse internationale qui arrivent à Pékin ? Les tractations vont bon train entre le Comité olympique et Pékin, qui revient aujourd'hui sur sa promesse de garantir l'accès au Net pour les médias étrangers, en évoquant un accès « suffisant » au Net (les sites comme la BBC en chinois ou ceux de RSF sont inaccessibles depuis la Chine).

Et quand bien même les 22 000 journalistes attendus à Pékin accéderaient à tout l'Internet, les conditions de l'accès au réseau mondial seront sans doute chaotiques. Surveiller les réseaux prend de la bande passante. « Le Monde » rapporte que « pour l'AFP, qui envoie 170 personnes en Chine, le plus gênant n'est pas tant la censure de certains sites que les ralentissements occasionnés par le contrôle permanent du Réseau ».

« Et le sport dans tout ça ? » semble dire Guillaume-en-Egypte, qui replonge malicieusement dans « le Petit Livre Rouge »...


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< 31'07'08 > 

Poptronics vote Carlita Bruni Sarkozy

Poptronics se pique d'être sans cesse sur la brèche pour repérer les talents de demain, les croisements hybrides et l'avant-garde sonore comme on en fait peu. Dans notre besace aujourd'hui, la première artiste entièrement clonée, dont on n'a pas fini de découvrir l'immensité du talent : Carlita Bruni Sarkozy, c'est son nom, a les yeux de notre Président et la bouche de sa femme, que nous ne nommerons pas, par respect pour sa vie privée, dont elle gère précieusement le capital. Et puis, l'objet de cette chronique n'est pas madame la Présidente mais le nouvel album, disponible en téléchargement gratuit (oui, gratuit, un truc de fou on vous dit) sur le site du net-label Antisocial (7 morceaux de vraie musique) de Carlita donc, et qui s'appelle « Comme si c'était normal » (toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé...). 

Compositions subtiles, mots forts et doux à la fois, la môme Carlita a tout d'une grande, accompagnée de son nain de service. En images, le style remix de Carlita, ça donne ça :



Bon évidemment, on est un peu obligé, à ce stade, de la jouer « bas les masques » : les joyeux auteurs de ce détournement d'images et de sons s'y sont mis à plusieurs, et sont loin d'être des inconnus du Net. Avec l'auteur de la vidéo ci-dessus, Systaime, alias « French trash touch », on compteJKPTemtoLe Vrai BernardoGiscard le SurvivantLe Vieux Thorax etDavduf. Soit un heureux mélange d'hacktivistes de la première heure, de collagistes sonores politiquement engagés et de VJ's à la sauce remix etbootleggers en tout genre. Certains ont commis des « Torapamavoa » de bonne facture durant la campagne présidentielle, d'autres ont animé quelques soirées à base de samples de discours d'hommes politiques (oui, ça peut faire danser, au-delà de la potacherie). La plupart relèvent de cet esprit du Net que d'aucuns désignent par « mauvais esprit ». Chez poptronics, on aurait plutôt tendance à les qualifier de Siné et Desproges des temps numériques. 

La caricature musicale qui est faite de l'album de la princesse (qu'on n'a pas écouté, sauf le courageux Guillaume-en-Egypte...) est drôlissime, parfois de mauvais goût, usant des techniques les plus electro-bidouillées qui soient, pour un résultat résolument jouissif : discours et chansons, paroles et musique, on a trouvé notre bande son de l'été. A faire circuler fissa, avant que la police ne mette un terme à tout ça !
annick rivoire


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< 02'09'08 > 

Dalaï-lama, lalala lalala

Qui a chanté tout l'été et quand la bise fut venue, etc. ? Ce n'est pas notre président de la République, encore moins notre Guillaume-en-Egypte, qui n'a pris aucun repos, bien au contraire. La preuve avec ces premières mises en jambe numériques, pour fans exclusivement :



Non, en dehors des Jeux Olympiques et de la Chine, l'actualité estivale a goûté les plaisirs des confins : la Chine, le Tibet, la Russie et la Géorgie. Et Nicolas Sarkozy en était, lui qui avait comme objectif, avec la présidence française de l'Union européenne, de briller sur la scène internationale. Il avait dit qu'il ne se laisserait pas dicter sa conduite en matière de droits de l'homme par des esprits chagrins et des puissances étrangères... Après avoir annoncé qu'il irait finalement à l'ouverture des Jeux, au côté de son ami Bush et contrairement à son autre amie Angela Merkel, le président français a fait quelques pas de deux diplomatiques pour éviter, sans avoir l'air de ne pas y toucher, le dalaï-lama en visite « pastorale » en France. 

Alors oui, les mêmes esprits chagrins n'ont pas oublié de souligner que la première dame de France avait joué la remplaçante de son président de mari, le 22 août dans le Larzac. Accompagnée du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de la secrétaire d'état chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme Rama Yade, Carla Bruni-Sarkozy a assisté à la consécration du temple bouddhiste de Lerab Ling, au pied du Causse du Larzac, par le chef spirituel des Tibétains en personne. Lequel a quand même passé quinze jours en France sans avoir eu les égards de la République (même au Sénat, sa visite a été quasi-expédiée).

Alors les critiques ont plu (tout comme les parapluies orange ce 22 août un peu pourri côté temps aussi, décidément...), et puis Carla est repartie avec une écharpe blanche tibétaine (dont on a appris à l'occasion qu'elle s'appelait la khata... sic), et Nicolas Sarkozy, lui, a gardé toute sa hauteur...


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< 09'09'08 > 

Palin sur toute la ligne

« Quelle est la différence entre une maman fan de hockey (hockey mom) et un pitbull ? Le rouge à lèvres. » Roulement de tambour, poum tchack, on attend les rires, les rires arrivent. La nouvelle reine du stand up, one man show comique à l'américaine ? Non, Sarah Palin, fraîchement nommée (le 29 août) colistière de John McCain, candidat aux élections américaines, lors de la convention républicaine de Saint-Paul, Minnesota, le 3 septembre dernier. Mais y a-t-il vraiment de quoi rire ?

Surnommée « Sarah Barracuda » pour sa réputation de féroce joueuse de basket au lycée, Sarah Palin n'a rien d'une tendre. Passionnée de chasse et de pêche, très agressive envers l'adversaire Obama, elle appartient à la frange la plus conservatrice du parti républicain : fervente chrétienne, ancienne membre d'une église pentecôtiste se préparant à l'Apocalypse, anti-avortement et pro-créationniste, hostile à l'éducation sexuelle et aux droits des homosexuels, membre de la NRA (National Rifle Association, lobby des armes à feu), adepte de l'exploitation du sous-sol des zones protégées d'Alaska, chantre des valeurs familiales, de l'Amérique mythique, traditionnelle, rurale et anti-élites (elle a fait conspuer les journalistes par la foule)... De quoi, selon les commentateurs, regonfler le moral des républicains et rebooster l'opposition démocrate. 

« Je ne suis pas infâme, je suis une femme », souriait Anna Karina dans un film de Godard. Telle pourrait être la réponse de Sarah Palin à la presse, qui lui est rapidement tombée dessus en révélant bon nombre de casseroles. Pour se défendre de ces attaques jugées sexistes, elle n'hésite pas à jouer la mère courage (cinq enfants, dont le dernier atteint de mongolisme et un sur le point de partir en Irak). En attendant cette semaine une interview promise à ABC, elle a refusé de s'adresser aux médias... à l'exception du tabloïd « People », où il a été plus question de vie familiale et de fibre maternelle que de politique internationale.

Un groupe Facebook s'est créé intitulé « J'ai plus d'expérience en politique étrangère que Sarah Palin ». Plus de 48000 inscrits, avec, en guise d'argumentaires : « J'ai récemment dîné au restaurant chinois ce qui fait de moi un expert en relation sino-américaines » ou « Ma sœur est allée une fois à Mexico. Est-ce que moi aussi je peux être vice-président ? ». Autant dire qu'il n'y a pas que Guillaume-en-Egypte pour l'attendre au tournant sur ce sujet.


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< 12'09'08 > 

Pas coco pour un pape

Difficile d'échapper à la visite du pape en France, la première de Benoît XVI depuis qu'il est pape. 72 heures de grand raout catho, avec force messes et bénédictions diverses et variées. Stations de métro fermées, itinéraires et routes déviées, papamobile mobilisée... président français et sa première dame à l'accueil, tout, y compris la retransmission en direct viala webcam plantée à l'entrée de la grotte à Lourdes (où il se rendra samedi dans l'après-midi), tout, on vous dit, a été conçu pour que le saint père des catholiques se sente comme à la maison en France, cette « Nation bien-aimée » à la « haute culture humaine et spirituelle », comme il le disait à la veille de son arrivée.

Alors bien sûr, Guillaume-en-Egypte affabule un tantinet en pensant que l'œcuménisme papalo-présidentiel irait jusqu'à embrasser la religion communiste. Car, simple hasard de calendrier, une autre grand messe annuelle se tient, celle-là à la Courneuve, et c'est la Fête de l'Huma. Et Guillaume persiste et signe (cf ci-contre).

Soyons légers mais restons vigilants : l'échange de vues entre le président français et Benoît XVI ce matin, fait limite peur quant aux principes laïcs de la République : d'un côté, « nous assumons nos racines chrétiennes », a dit Sarkozy, de l'autre « une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l'importance de la laïcité » est devenue « nécessaire », a répondu le pape.


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< 24'09'08 > 

Sarkozy très distingué à New York

Faisons-là façon « Pure People » : « Le couple présidentiel, actuellement à New York pour assister à une série d'événements politiques, dont l'assemblée générale des Nations-Unies, a fait preuve d'une élégance sans nom. » On a pu noter la présence du couple présidentiel à l'élégance sans nom, faut-il le rappeler, au prestigieux restaurant Cipriani, au cœur de Manhattan, où Nicolas Sarkozy recevait lundi soir le prix humanitaire de la Fondation Elie Wiesel, en récompense de son combat contre « l'indifférence, l'intolérance, et l'injustice ». Cela se passait devantquelques amis patrons du CAC 40, le gratin franco-new-yorkais et même, tiens, le revenant Jean-Marie Messier. « Ce prix, je ne le mérite pas : il y a encore tant de choses à faire et le monde va si mal », a rougi le président français, avant d'ajouter : « La façon la plus élaborée de mentir est de ne pas aller au cœur des choses. » Que d'élégance, que d'élégance... 

Mardi, on notait la présence du couple présidentiel, à l'élégance etc., au gala de l'Appeal of Conscience Foundation qui remettait à Nicolas Sarkozy le titre d'« homme d'Etat de l'année 2008 », en tant que « champion des droits de l'Homme, de la démocratie et de la tolérance. » Une réception présidée par Serge Dassault, devant un parterre de 700 VIP. Champion, champion.

Entre les deux, Nicolas Sarkozy s'est donc rendu, dans une chemise parme d'une rare élégance, à cet événement politique qu'était l'assemblée générale des Nations Unies. Dans un discours d'une quinzaine de minutes, il a lancé un pavé dans la mare (aux crocodiles, n'est-ce pas Guillaume ?) et appelé à moraliser le capitalisme financier, plaidant pour « la reconstruction d'un capitalisme régulier et régulé », avant de convier ses pairs à se réunir en novembre pour y réfléchir. Que de, que de...


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< 02'10'08 > 

Leçon de choses, la France et la crise

Crise, quand tu nous tiens... Il y a quelques mois à peine, les mêmes clamaient haut et fort que le scandale des subprimes aux Etats-Unis n'aurait aucune conséquence sur l'économie française. Déjà, le doute était permis. Depuis que les bourses dévissent les unes à la suite des autres, que les Etats-Unis adoptent (ou pas, verdict ce soir 23h30) le plan de sauvetage des banques acculées à la faillite par une gestion tout ce qu'il y a de plus acrobatique, la France suit le mouvement. Et un certain désordre financier international, que Laurent Fabius nomme joliment « la grande crise de l'argent fou » dans une tribune au « Monde », est sur la sellette.

Pas un jour ne passe sans qu'on apprenne que les économies les plus libérales de la planète envisagent sans barguigner de nationaliser les banques en faillite. Notre gouvernement, qui jurait il y a peu que la croissance, donc, ne saurait être touchée par ces vagues financières internationales, que l'emploi allait bien, merci, que sa politique commençait à donner ses premiers résultats, se mobilise : pas un épargnant ne perdra son bon argent, a promis le Premier ministre, et tous les coups sont permis contre cette saleté de crise. Jusqu'à laisser tomber les sacro-saints critères de Maastricht ? Bien sûr, selon Guaino, le conseiller très spécial de l'Elysée : « temporairement », ces critères « ne sont pas la priorité des priorités »..

Et l'Europe dans tout ça ? Elle prépare une réponse, qu'on imagine ferme ? Euh pas vraiment non, parce que d'un côté Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, la banque centrale européenne, ne voit pas pourquoi suivre le mouvement américain, et que de l'autre les nations européennes (convoquées samedi) sont loin d'être unanimes sur la gestion de la crise.

En résumé, vive la crise, rapporte Guillaume-en-Egypte. Sur ce terrain en effet, la France peut sans conteste donner des leçons de mieux-vivre économique à la planète entière : le chômage s'envole, la croissance est en berne et les déficits publics en hausse, quant au pouvoir d'achat, il est au niveau du moral des ménages : dans les chaussettes.


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< 14'10'08 > 

Les Etats et la crise, ou le remake de L'Exorciste

Le ciel gronde, les traders ont les reins fragiles, les dieux de la finance sont mécontents. Le scénario court au film catastrophe, voire au film d'horreur. On a comme un doute : y a-t-il (encore) un pilote dans l'avion ?

Rebondissement en forme de plans de sauvetage : les cieux s'écartent, les financiers reprennent confiance. Et pour cause ! Les Etats sortent les grands moyens pour soutenir les banques : 700 milliards de dollars pour les Américainsquelque 1700 milliards d'euros pour les pays de l'Union européenne. Dans la foulée, Les bourses asiatiques repartent à la hausse, suivies par les bourses européennes.

En France, les banques se disent « satisfaites » par le dispositif de l'Elyséequi prévoit 360 milliards d'euros pour les sortir de l'ornière (« sans impact sur les finances publiques » paraît-il), tandis que le président Sarkozy salue le talent de sa ministre de l'Economie (guère épargnée jusque-là !), que le Premier ministre « assure que le plan anti-crise fera "gagner de l'argent" aux Français », que la presse se réjouit dans son ensemble du rôle du chef de l'Etat dans sa gestion de la crise financière, etc. N'en jetez plus...

Satisfecit à tout va : rien de tel qu'une bonne crise pour ressouder les rangs ! Face à l'union sacrée, certaines voix discordantes se font entendre. Cette crise ne sonnerait-elle pas simplement le début de la fin de l'Empire américain ? Les Etats ne sont-ils là que pour payer les erreurs de gestion des banques ? Si les investisseurs n'ont plus peur des faillites bancaires, doit-on s'attendre bientôt à voir publier des chiffres de pertes abyssaux ? Au rayon des scénarios catastrophe, Guillaume-en-Egypte, n'est pas le dernier pour envisager le pire. Avec George Bush et Henry Paulson (son secrétaire au Trésor) en vedettes très « bankables », de quoi faire trembler les spectateurs du monde entier...


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< 22'10'08 > 

Qui c'est ? C'est Joe le plombier

Il ne reste que quinze jours avant que, peut-être, les Etats-Unis s'octroient une première historique en élisant le premier président noir de leur histoire. Il ne reste que quinze jours pour infléchir les intentions de vote, de plus en plus favorables au candidat démocrate

Alors, tous les coups (bas) sont permis et John McCain a choisi d'attaquer, de débats en émissions de télé, avec dans une manche son atout féminin, jeune et hyper réac, Sarah Palin et dans l'autre « Joe le plombier ». L'objet du délit : Obama serait socialiste, entendez dangereux, dans ce pays où ce mot est plus qu'effrayant. Et le candidat républicain en rajoute dans la surenchère, citant à volonté Joe le plombier et en faisant quasiment son directeur de campagne, comme le souligne Guillaume-en-Egypte, notre chat-pigiste.

Joe le plombier ne s'appelle pas Joe mais Samuel Wurzelbacher. Il est devenu le symbole d'une certaine Amérique profonde, que défend McCain. Et bien qu'il ne paye pas ses impôts (alors qu'il avait interpellé Obama, alors en visite dans son quartier, sur les hausses d'impôts à venir), bien qu'il travaille sans patente, Joe le plombier incarne à merveille les petits entrepreneurs, si bien que John McCain ne cesse de le présenter comme l'archétype de l'Amérique anti-Obama. Quant à Sarah Palin,décriée en tant que colistière par des proches de McCain, elle est lancée dans une opération séduction mass-médiatique assez impressionnante. Comme le montre cet extrait du Saturday Night Show, ce « rap à la Palin » hyper-préparé, comme le raconte un journaliste du « Baltimore Sun ». Quand la campagne dé-rappe...


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< 28'10'08 > 

Sarah Palin, l'amie des bêtes

Evidemment, il fallait être chat pour repérer dans le flot des images qui nous parviennent des Etats-Unis ce formidable fond de scène pour Sarah Palin... A quelques jours de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, les discours de la colistière de McCain n'ont pas vraiment l'effet escompté pour le candidat républicain, toujours distancé dans les sondages par Barack Obama. Dernière des prises de position « extrêmes » de la vice-présidente potentielle, comme le dit si joliment « le Figaro » : « Sarah Palin se rebelle et abandonne ses robes de prix ». Waou, attention la révolte ! La candidate à la vice-présidence porte à nouveau ses propres vêtements, « que j'achète dans mon magasin d'occasion favori à Anchorage ! », explique-t-elle sans aucune arrière-pensée, on s'en doute...

On disait McCain de plus en plus remonté contre Barack Obama, le voilà obligé à masquer son courroux contre Sarah Palin. Il faut dire que l'ex-miss devait redonner un coup de punch à la campagne du « vieux » McCain, de fait, elle apporte un vent de scandales et provocations. En cette semaine d'Halloween, le masque le plus tendance pour faire peur est celui de... Sarah Palin. Un mannequin à son effigie pendu (spécial Halloween) provoque la polémique. Et pendant ce temps, elle propose de lutter contre le déficit budgétaire en coupant la recherche sur les... mouches. Alors forcément, dans la presse, les commentaires se déchaînent : « Sarah Palin chasse les mouches » justement (20 minutes),« Faux pas vers la vice-présidence » (Canoë), « Sarah Palin vend son rouge à lèvres » (l'Express) (sur le site Pitbullmom.com !!!), « Un film X sur Sarah Palin » (Nouvel Obs), adlib. Et encore, ce n'est qu'un florilège de titres en français...

Bref, pas sûr que Sarah ait vraiment apporté le supplément jeunesse qui manquait au candidat républicain. En attendant, cette dernière semaine de campagne voit fleurir des initiatives de plus en plus drôles. On ne résiste pas à vous montrer ce détournement très potache des affrontements entre les deux candidats, façon battle hip-hop :


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< 04'11'08 > 

Il était un petit navire au Parti socialiste

Mer agitée à forte, visibilité réduite, menace de violentes rafales, vaste zone de turbulences... Si le capitalisme ne coule pas encore, ce n'est pas faire preuve de grand sens révolutionnaire de dire que de larges brèches se sont ouvertes. Il n'en fallait pas plus à Guillaume-en-Egypte pour penser à un autre grand naufrage, celui du Titanic. A son lancement en 1911, le plus grand navire du monde, surnommé « l'insubmersible », représentait le symbole du luxe flottant et la pointe de la technologie. Néanmoins, comme chacun le sait, il n'a pas été au bout de son voyage.

Côté parti socialiste français, c'est plutôt « Radeau de la Méduse » que « Titanic »... A deux jours du vote des militants (qui déterminera les motions d'orientation discutées ensuite au congrès de Reims, du 14 au 16 novembre), le PS en est encore à déterminer sa ligne : sociale ou libérale ? Et de se tirer dans les pattes, de se renvoyer la balle, de faire le jeu des combinaisons ou de tirer la couverture à soi... pendant que le vieux monde s'enfonce.

Pourtant comme le souligne le « Point », ce « vote (...) se déroule deux jours après l'élection présidentielle américaine et le congrès de Reims (...) coïncide avec le sommet mondial sur la refondation du capitalisme, à Washington ». Pour Martine Aubry, « c'est l'occasion ou jamais de montrer qu'il y a un nouveau modèle possible en France et en Europe, une nouvelle donne par rapport au libéralisme qui s'effondre ». Une chance historique en quelque sorte. Souquez, souquez.


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< 05'11'08 > 

Obama est là !

La planète entière pour une fois unanime : elle est « historique », la victoire d'Obama ! « Obama change la couleur de l'Histoire » (« El Mundo », espagnol), « L'Amérique a montré que tout est possible ! » (« Bild », allemand), « L'Amérique change de couleur » (« El-Khabar », algérien), « Le peuple américain... a fait le choix net d'un changement pour lui-même et pour le monde » (« The Guardian », anglais), « Un pas de géant pour l'humanité » (« The Sun », anglais), « La victoire d'Obama porte un nouveau rêve américain » (« Le Monde »). Le Kenya, pays dont le père du nouveau président des Etats-Unis est originaire, a instauré un jour férié. Quant aux bourses d'Asie-Pacifique, les premières à réagir à l'élection, Tokyo clôturait en hausse de 4,46 %, Hong Kong faisait + 5,65 %, Singapour + 4,43%, Séoul + 2,29 %, Shanghai + 3,07 % et Sydney + 2,88 % (mais Paris baisse...).

Et les messages de félicitations, tous plus louangeurs les uns que les autres, affluent. Logique que les premiers mots de Barack Obama, à peine les résultats connus, aient tourné autour de cette même idée : « Le changement est arrivé en Amérique. »

Comme la presse encense le 44e président (noir, donc) des Etats-Unis, comme les foules en liesse sont au diapason, Guillaume-en-Egypte, le chat-pigiste de poptronics, lui, a fait deux dessins pour l'occasion, histoire de penser aussi au perdant, John McCain, qui va enfin pouvoir dire tout le mal qu'il pense de sa colistière Sarah Palin. Deux dessins auxquels on rajoute un florilège de cartons réalisés en anglais dès juillet 2004 par Guillaume (qui a eu une vie avant poptronics, oui oui), alors qu'il découvre Obama à la convention démocrate. Une palanquée de croquis pour clore une campagne qui a fait lever l'espoir d'un changement qui ne toucherait pas que les Américains, mais bien l'ensemble du monde globalisé. Un changement qu'on aimerait croire possible. Un changement qu'on suivra attentivement, histoire de ne pas céder à l'Obamania raz-de-marée du jour...

En attendant, il est plus que temps de reconnaître le talent quasi divinatoire de Guillaume-en-Egypte, qui a anticipé avant tout le monde la victoire du candidat démocrate à la Maison blanche. Anticipé, et accompagné. Guillaume s'est passionné pour la campagne, a illustré McCain ou Obama, Sarah Palin et sa campagne Barracuda, et a même été jusqu'à proposer un t-shirt « Cats go Barack » (à voir ci-contre). Revoyons le fil de l'histoire, dans poptronics, avec ou sans Guillaume :

< 07'01'08 > Obama Girl, la vidéo qui chauffe les primaires US

< 04'02'08 > Obama en nouveau Luther King

< 12'03'08 > Obama-Clinton, la lutte clip à clip

< 04'06'08 > Miracle en Obama

< 28'10'08 > Sarah Palin, l'amie des bêtes

< 28'07'08 > Obama, prière d'insérer

< 09'09'08 > Palin sur toute la ligne

< 22'10'08 > Qui c'est ? C'est Joe le plombier


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< 17'11'08 > 

Et pendant ce temps-là, au Parti socialiste...

D'un côté, Obama nouvellement élu contemple l'étendue de sa tâche et des choses à accomplir : « Yes we can », slogan des possibles. De l'autre, la débandade du Parti socialiste empêtré et contraint : « Yes we can't », expression de la paralysie. Deux situations qui n'ont rien à voir, sauf à considérer que l'actualité permet ce genre de raccourcis et que comme le titrait « le Monde » il y a dix jours, « l'élection d'Obama donne un coup de vieux à la politique française ». Ce n'est pas Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, qui dira le contraire.

On ne peut dénier une qualité au PS : celle de faire l'unanimité, à droite comme à gauche. « Si le but final est de désespérer les électeurs, c'est le bon chemin qui est emprunté », se désole Julien Martin un adhérent socialiste dans sa « messagerie rose » sur Rue 89. Les commentateurs en rajoutent une louche, estimant que le PS a payé ce week-end à Reims une belle tournée générale de champagne à ses adversaires (Elysée, Modem et extrême gauche). Champagne pour les uns, caviar pour les autres (l'UMP s'en donne à cœur joie, Patrick Devedjian et l'inénarrable Frédéric Lefebvre en tête)... et gros rouge pour ceux qui restent : l'élection du Premier secrétaire par les militants est reportée à jeudi 20 novembre, précisément le jour de la mise sur le marché du Beaujolais nouveau. Coïncidence fâcheuse et gueule de bois en perspective.

On a beau ne pas trop vouloir tirer sur la corde ni sur l'ambulance, on ne peut s'empêcher de sourire devant cette actualité qui joue à marabout-bout de ficelle. Et que, dans la foulée du Congrès socialiste, Reims accueille les 22 et 23 novembre prochains les championnats de France de poker (coups de bluff, surenchères, entourloupes et alliances à tout va) n'est pas sans rajouter à la confusion.


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< 24'11'08 > 

A la santé du Parti socialiste !

Recours, justice, diffamation, faux et usage de flous... Au secours, ils sont devenus fous ! Plutôt que de plonger dans le puits sans fond du Parti socialiste, poursuivons la veine viticole entamée la semaine dernière. Quitte à boire la coupe jusqu'à la lie...

Après s'être amusé de la concordance de calendrier entre le vote des militants socialistes et l'arrivée du Beaujolais nouveau, un marronnier du « Figaro » du 20 novembre (et néanmoins intéressant article) nous en dit plus sur cette tradition (pas les bisbilles au PS, mais la sortie marketée du Beaujolais, donc). Où l'on apprend que pendant longtemps, c'était le 11 novembre, à la Saint-Martin (protecteur des viticulteurs et des vendangeurs), qu'on dégustait le vin nouveau. « Ce jour correspondait au paiement des loyers de la vigne, à l'échéance des contrats d'embauche pour les ouvriers de la vigne et au règlement des vendangeurs. »

Des ripailles ajournées quand le 11 Novembre fut choisi comme jour d'armistice en 1918, et qui ont laissé place plus tard à l'institutionnalisation du Beaujolais nouveau. Oui et alors ? Alors rien, sauf qu'à l'époque, le tirage du vin nouveau, en hommage à son saint patron, s'appelait le « martinage » et la dégustation la « martinée ». D'un Martin à une Martine...

Croisés au rayon chopine, « Siné Hebdo » remarque fort justement que « le Beaujolais nouveau est arrivé... pas le PS » ; Guillaume-en-Egypte, lui, semble avoir besoin de passer à quelque chose de beaucoup, beaucoup plus costaud.


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< 01'12'08 > 

C'est une poupée qui dit vaudoooo

C'est une poupée qui dit ni oui ni non. Elle fait beaucoup parler d'elle, la poupée vaudou à l'effigie de Sarkozy, la faute à... Nicolas Sarkozy qui participe au plan média de cet objet de pure raillerie (une bio caricaturo-critique du président en 56 pages, une poupée en tissu et douze malheureuses aiguilles pour « conjurer le mauvais œil ») en l'attaquant pour « atteinte à la dignité » du chef de l'Etat. Mis en vente le 9 octobre, « Le manuel vaudou » de Yaël Rolognese marchait déjà très-bien-merci-pour-lui, en tête des ventes sur Amazon.

Alors que Ségolène Royal subissait le même traitement, c'est Nicolas Sarkozy qui a assigné en justice l'éditeur et a été débouté, au final, par un jugement mi-chèvre, mi-chou : si le jugement en première instancedéboutait le président en décidant que la « représentation non autorisée de l'image de Nicolas Sarkozy ne constitu(ait) ni une atteinte à la dignité humaine, ni une attaque personnelle », la décision de la cour d'appel, rendue vendredi dernier, est plus mesurée. « L'incitation du lecteur à piquer la poupée jointe à l'ouvrage avec les aiguilles fournies, action que sous-tend l'idée d'un mal physique serait-il symbolique, constitue une atteinte à la dignité de la personne de M. Sarkozy », mais il « n'y a pas lieu d'interdire la poupée », cette mesure n'étant « pas proportionnée et adéquate ». 

L'éditeur K&B et Tear Prod qui la commercialise devront donc « apposer au besoin par un bandeau, sur tout coffret mis en vente ou proposé à quelque titre que ce soit au public, la mention » de la condamnation. Le premier tirage de 20.000 exemplaires est déjà épuisé mais l'objet reste dans le trio de tête des meilleures ventes Amazon (un retirage est prévu pour les fêtes et les libraires devraient être réapprovisionnés à la mi-décembre, à hauteur de 20.000 autres exemplaires). 

Il faut dire que l'argument de vente ratisse très large : « Vous détestez Nicolas Sarkozy parce qu'il est trop de droite ? Vous méprisez Nicolas Sarkozy parce qu'il n'est pas assez de droite ? Grâce au sortilège concocté par le spécialiste en sorcellerie Yaël Rolognese, vous pouvez conjurer le mauvais œil et empêcher Nicolas Sarkozy de causer davantage de dommages. » Sur la poupée elle-même, on retrouve quelques mots-clé de la sarkoprésidence, type « Casse-toi pauvre con ! » et « racaille ». Ironie de l'affaire : la poupée rose de Ségolène, elle, ne sera pas réimprimée, même si les 12.000 exemplaires ont tous trouvé preneur… Guillaume-en-Egypte, lui, s'inquiète un peu des conséquences de ce jugement. Il faut dire qu'à jouer avec les rites vaudous, on pourrait bien se retrouver dans un scénario-catastrophe à mi-chemin entre « White Zombie » (1932, Victor Halperin, avec Bela Lugosi) et « Vaudou (I walked with a zombie) », (1943, Jacques Tourneur). A moins que notre Sarko-poupée ne se rapproche plutôt de Godzilla ?


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< 03'12'08 > 

Comment faire (sécuri)taire la presse

L'affaire Filippis n'en finit plus de faire des vagues. Rappel des faits : vendredi au petit matin, Vittorio de Filippis a subi une arrestation musclée : menotté devant ses enfants avant d'être fouillé au corps (deux fois, on n'est jamais trop prudent) puis présenté à une juge. Il est vrai qu'il fallait s'armer de précaution : si Vittorio de Filippis a été humilié, comme des milliers d'autres, c'est parce que ce journaliste, directeur de « Libération » entre l'éjection de Serge July et l'arrivée de Laurent Joffrin, est attaqué pour diffamation par le patron de Free et n'avait pas répondu à une convocation de ladite juge...

Ces dernières années, les atteintes au droit d'informer en France sont légion : perquisitions dans les rédactions (un juge a même tenté d'entrer dans les locaux du « Canard enchaîné »), pressions diverses, gardes à vue à répétition voire mises en examen, sans parler du projet de loi qui menace le secret des sources. Toutes choses dénoncées ici même et la semaine dernière aux Etats généraux off de la presse et dans l'Appel de la Colline qui les a conclus.

Mais le traitement réservé au journaliste de « Libé » est l'affaire de trop. Celle qui met un peu trop en lumière le sort réservé aux justiciables dans notre beau pays (avec ou sans papiers). L'opposition hurleles syndicats de journalistes se rebiffent et quittent les Etats généraux de la presse présidentiels. Le ramdam a même obligé Christine AlbanelFrançois Fillon et Nicolas Sarkozy lui-même à dénoncer le procédé, le Président décidant comme d'habitude de créer une « mission de réflexion » pour se sortir d'affaire.

Seules Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, préposées aux basses-œuvres du régime, soutiennent encore juge et policiers...

Comme le rappelle opportunément Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, il y a des antécédents... Humilier les journalistes pour mieux les faire taire n'a malheureusement rien de neuf. Vous le sentez, ce petit parfum exotique qui enivre notre belle démocratie ? Celui qu'ont bien connu des journalistes sud-américains (circa 1975), espagnols (sous Franco), grecs (pendant la dictature des colonels), maghrébins (depuis l'Indépendance ou quasi), iranienssyriens et on en passe.

A l'heure où la « première dame » s'improvise ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, la République prend de faux airs de l'Argentine sous Peron : à Juan Domingo Sarkozy les coups de menton (cette semaine, on remet de hauts murs aux hôpitaux psychiatriques), à Evita Carlita les bonnes œuvres. Elle a vraiment belle allure, la rupture...


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< 11'12'08 > 

Un milliard de Chinois et Nicolas, et Nicolas, et Nicolas

Ainsi donc, Nicolas s'est fait taper sur les doigts. Un an après tout le monde (Gordon Brown, Angela Merkel...), notre Président a finalementrencontré le dalaï-lama... en Pologne. Mais pour faire bonne mesure, tout s'est passé en cinq minutes entre deux portes, le temps d'enfiler une khatag blanche vite fait bien fait et d'effleurer la main du saint ( ?) homme. Mais toutes ces précautions n'ont pas suffi : c'est encore trop pour les Chinois, qui menacent une nouvelle fois la France de représailles économiques. Et Sarkozy d'envoyer Kouchner s'expliquer pour la énième fois dans les médias. Ce n'est plus un feuilleton, c'est un sketch...

Alors, pourquoi ne pas expédier Jean-Luc Mélenchon, désormais en rupture de ban du PS, à Pékin comme le suggère Guillaume-en-Egypte, le chat-pigiste de poptronics ? On n'en sait pas beaucoup sur le Parti de gauche (le PDG, ça ne s'invente pas, réécrit PG pour éviter la confuse...),dont le sénateur parle plutôt bien, sinon qu'il aimerait bien en faire un vrai aiguillon à la manière de Die Linke (La Gauche) en Allemagne. Mais l'ancien trotskiste (branche OCI, celle des lambertistes et de Jospin) est connu pour soutenir les Chinois notamment contre les pro-Tibet. Il y a au moins un Français qui échappera à un petit séjour de rééducation dans le beau pays de Hu Jintao.


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< 17'12'08 > 

Des chaussures sachant choquer Bush

La chaussure comme arme de destruction massive, c'est uniquement sur le Net et exclusivement réservé à un certain président Bush, victime de l'attentat le plus humiliant qui soit, dimanche à Bagdad, où il venait faire sa tournée d'adieu. L'Irakien Mountazer al-Zaïdi, journaliste de la chaîne al-Bagdadia,, tout en le traitant de chien, insulte suprême dans le monde arabe, lui a ainsi signifié tout le mépris que provoque le premier personnage américain et principal responsable de la situation catastrophique de l'Irak.

Les images ont fait immédiatement le tour du monde, provoquant liesse et quolibets côté arabes et musulmans, que la politique des Etats-Unis n'a pas vraiment aidés à sortir de l'ornière (en Irak mais aussi au Pakistan ou en Afghanistan, le bilan de Bush est l'un des plus mauvais pour un président américain).

Quolibets côté occidental, accompagné d'un vague sentiment de gêne : certes, il vaut mieux recevoir une paire de chaussures irakiennes à la figure que subir une attaque à la bombe (les précédents étaient plus violents à l'égard des présidents US, qu'on tentait plutôt de tuer). N'empêche, la fin de mandat du président Bush vire de plus en plus au cauchemar.

L'Internet, qui avait depuis longtemps versé dans l'anti-Bush primaire, s'est enflammé comme traînée de poudre, avec une unité de traitement qui, pour le coup, unifie Occidentaux et Orientaux dans un même goût du bouc émissaire.

Bush moqué, Bush transformé en pantin de foire, Bush réduit à la fonction tête à claque, dans un éventail de jeux en Flash bricolés et mis en ligne dès le lendemain de l'événement. Les internautes, les geeks, les gamers développent ainsi une autre façon de réagir à un événement médiatique. Leurs réactions passent d'abord par le fait de faire circuler jusqu'à plus soif la vidéo en question (ci-dessous en version sans commentaires télé, presque brute de décoffrage), puis en proposant une tripotée de jeux de massacre virtuels, intégrant les images de la conférence de presse à Bagdad de George W. Bush avec le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki.

La vidéo, en son direct :



Pauvres visuellement, au gameplay plus que limité, ces jeux (plus d'une dizaine recensés ici ou ) attirent pourtant des millions d'internautes. Ainsi, « Bush Shoe Throwing Game » revendique déjà 3 millions de chaussures jetées à la face de Bush... virtuellement certes, mais là on est en Allemagne. Sur Sock and Awe (un jeu de mots avec « Shock and awe », du nom de l'opération militaire US en Irak, qui voulait dire choc et terreur mêlée d'admiration), c'est un milliard de chaussures qui ont été jetées et ont atteint le président, qui pourtant les esquive plutôt bien, façon pantin qui se cache derrière son pupitre.

Certains proposent d'étendre la gamme des objets à jeter à la figure du président bientôt à la retraite : des armes de destruction massive, Ben Laden « puisqu'il est toujours là », les fameuses « Freedom fries » (souvenez-vous, elles s'appelaient « French » avant le discours de Villepin devant les Nations-Unies), Enron ou encore l'herbe morte, conséquences des errances de l'administration Bush. « A un certain moment de ces huit dernières années, nous avons tous eu l'envie de jeter un truc au président Bush », explique le site DuckDuckBush.

D'autres sont plus sommaires, comme ce Gif animé plutôt expressif qui reprend en boucle l'image, la séquence et lui adjoint la musique des Pokémon... façon de dire que Bush est devenu la tête de turc du Net. AvecFlying Babush, le jeu en Flash d'un Français de 26 ans dénommé Kek, on peut varier les types de chaussures à jeter au président. Comme le dit un internaute farceur : « Le jeu de mot aurait été meilleur en disant "A bas Bush !" »

Pendant ce temps, dans le vrai monde, même si Bush a bien pris l'attaque à la chaussure, demandant la clémence des autorités irakiennes, le journaliste Mountazer al-Zaïdi, devenu un héros national, est présenté à la justice irakienne ce mercredi (avec un bras et des côtes cassées au cours de l'arrestation, quand même). Alors que les manifestations de soutien se sont multipliées et qu'on lui tresse des lauriers un peu partout dans le monde...

Guillaume-en-Egypte, en observateur avisé et félin des comportements politiques à travers la planète, a vite fait de rapprocher cet attentat symbolique d'un autre événement, français celui-là : « l'ultragauche » arrêtée à Tarnac en novembre, suite aux sabotages des lignes TGV, que Michèle Alliot-Marie a tenté de nous faire passer pour la nouvelle branche du terrorisme made in France.


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< 25'12'08 > 

Pop'cadeau de Noël pour George et Nicolas

De l'avantage d'être un chat-pigiste : Guillaume-en-Egypte ne mangeant pas de dinde à Noël, il veille la planète sans perdre son mordant. Le président partant des Etats-Unis aura-t-il passé de bonnes fêtes pour son dernier 25 décembre à la Maison blanche ? Les chaussures qu'il a habilement évitées lors de son dernier voyage en Irak sont en passe de devenir l'arme absolue de l'anti-américanisme à travers le monde, les manifestants signifiant ainsi leur solidarité avec le journaliste irakien qui a lâché ses pompes à la tête de celui qui s'est embourbé dans le conflit irakien. D'ailleurs, les chaussures elles-mêmes, fabriquées à Istanbul, se vendent comme des petits pains, maintenant qu'elles ont été renommées« Bush Shoes »...

Et comme c'est Noël, Guillaume n'a pas oublié notre président français, le petit Nicolas, qui, lui, est parti loin de l'Elysée passer les fêtes de fin d'année... Vacance du pouvoir, dénonce l'opposition (Fillon est en Egypte, Sarkozy au Brésil, quant au ministre d'Etat théoriquement en charge de l'exécutif en leur absence, Borloo, il est lui aussi à l'étranger « pour raisons privées », explique Libération. Alors quoi, y aurait-il un petit coup de mou du côté du pouvoir français, à l'heure de rendre les clés de la présidence européenne ? Ou est-ce la stratégie adoptée par le président bleu-blanc-rouge pour éviter les mésaventures d'un certain ami américain ?

Guillaume a bien sa petite idée... La preuve en images (ci-contre). Trois dessins plutôt qu'un, c'est Noël version pop !


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